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<h2>Quel est limpact carbone de nos vies numériques?</h2>
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Jai écrit ce zine parce que lon arrête pas de me poser cette question.
Il y a un nombre coissat de personnes et dorganisations anxieuses à propos du réchauffement climatique, au fait que le numerique joue un rôle là dedans et sincèrement motivé·es à faire quelque chose dans leurs vie personnelle ou professionnelle.
Il y a un nombre coissat de personnes et dorganisations anxieuses à propos du réchauffement climatique, au fait que le numerique joue un rôle là dedans et sincèrement motivé·es à y faire quelque chose dans leurs vie personnelle ou professionnelle.
Parfois, ce sont des artistes qui sinterrogent sur limpact négatif de leurs pratiques créatives en ligne.
Parfois, ce sont des petites organisations qui cherchent de nouvelles politiques interne sur les emails et le stockage de fichiers qui trouverait l'équilibre entre utilité et réduction de l'impact sur l'environnement.
Et dautres fois, ce sont des collegues scentifiques cherchant à embrasser une apporche faible-emissions de travailler, communiquer et archiver; Le tout avec une quantite grandissante de documents dans le Cloud et de CO<sub>2</sub> dans l'atmosphère.
Parfois, ce sont des petites organisations qui cherchent de nouvelles politiques interne sur les emails et le stockage de fichiers. Pour trouver l'équilibre entre utilité et réduction de l'impact sur l'environnement.
Et dautres fois, ce sont des collegues scentifiques cherchant à travailler, communiquer et archiver selon une apporche faible-emissions; Le tout avec une quantite grandissante de documents dans le Cloud et de CO<sub>2</sub> dans l'atmosphère.
</p>
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C'est encourageant de voir autant de personnes se poser cette question. Je fait partie d'une communauté qui étudie l'impact énergétique et environnemental des réseaux numériques, et il semblait que notre principal obstacle était juste de permettre aux grand public de comprendre que nos fichiers et services en ligne ne sont pas des choses immaterielles. Ces choses immaterielles que les entreprises nous vendent par leurs infographies ou toute la métaphore du "cloud". Ce cloud, dont on ne cessera de répeter que ce n'est que l'ordinateur de quelqu'un d'autre. Le plus souvent, un ordinateur enfermé dans un énorme datacenter quelque part dans la campagne. Un datacenter qui consomme une impressionnante quantité d'éléctricité (pour alimenter les machines et le bâtiment) et d'eau (pour refroidir tout ces serveurs).
</p>
<p>
Prenons le datacenter de Google à Dalles, Oregon, USA.
Il a coûté 1.8 milliard de dollars américains pour être construit et il mesure plusieurs terrains de football de large.
L'installation consomme plus de <a href="https://www.oregonlive.com/silicon-forest/2022/12/googles-water-use-is-soaring-in-the-dalles-records-show-with-two-more-data-centers-to-come.html">1300 millions de litres d'eau</a> (presque le tiers de la consommation totale de la ville) et probablement plus de <a href="https://oregonbusiness.com/6111-googles-secret-thirst-for-power/">330 millions de kWh d'éléctricité</a> (<a href="https://www.oregonlive.com/silicon-forest/2011/09/google_divulges_data_center_power_usage.html">plus des deux tiers de la demande en éléctricité de toute la zone</a>).
C'est vraiment beaucoup — surtout si l'on considère que Google est l'un des meilleurs en terme d'impact environnemental.
Pour éviter ce genre de publicité, Google s'efforce de garder leurs consommation d'éléctricité et d'eau passées et futur secretes, via des accords de non-divulagtion et des attaques en justice.
</p>
<aside>
<h3>Mais alors, à quel point c'est grave ?</h3>
<p>
On estime que le secteur des communications numérique represente entre <a href="https://arxiv.org/abs/2102.02622">2 et 4%</a> de l'ensemble des émissions de carbone annuelles mondiales (sans inclure le secteur des cryptomonnaies).
C'est beaucoup, mais ce n'est pas apocalyptique.
Je dirait que c'est un "medium sized problem" (un problème d'importance moyenne).
Par contre, il y a de grosses interrogations et incertitudes sur la trajectoire que prend ce secteur.
Les scentifiques n'arrivent pas encore à estimer si les émissions de CO<sub>2</sub> vont <a href="https://www.ericsson.com/en/reports-and-papers/industrylab/reports/a-quick-guide-to-your-digital-carbon-footprint">augmenter faiblement</a> ou vont <a href="https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2019/03/Lean-ICT-Report_The-Shift-Project_2019.pdf">exploser</a> dans les années à venir (Personnellement, je pense que les estimations extremistes des deux cotés sont peu probables).
Mais dans tout les cas, si le secteur veux rester engagé dans les engagement environnementaux comme l'Accord de Paris, il faudra inverser la tendance.
Cela impliquera de changer les normes et les habitudes des consommateurs ou des industriels, mais plus probablement des deux en même temps.
</p>
</aside>
<p>
Pour en revenir à l'impact environnemental du secteur du numérique, il est normal de vouloir penser les problèmes de soutenabilité avec l'aide d'une certaine quatification.
Il existe de plus en plus de calculateurs d'empreinte environnemental en ligne qui peuvent vous montrer a quel point vos emissions personnelles sont importantes<sup>1</sup>.
Que vous envoyiez un email, regardiez une vidéo ou archiviez vos données dans une backup dans le cloud, vous trouverez un nombre pour en estimer l'impact.
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<p>
Mais je pense que la majeur partie du temps, nous nous posons les mauvaises questions en essayant d'estimer l'impact les actions individuelles des consommateurs.
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<aside>
<h3>Note d'une nerd du réseau :</h3>
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Pourquoi suis-je si sceptique à propos de ces outils ?
En partie parce que tous ces calculateurs font des raccourcis qui donnent une fausse impression de précision.
Tous les outils d'estimation d'impact que vous trouverez en ligne font des suppositions sur les emissions de carbone de la production éléctrique, le type de machine que vous utilisez, l'efficacité énergétique du réseau et le chemin que prennent vos données pour transiter sur ce réseau.
Tout ces facteurs fluctuent en fonction des endroits et avec le temps.
Tout ces outils donnent donc une estimation et non une "vrai" réponse.
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<p>
Mais surtout, ces estimations nous donnent une fausse impression sur la manière de réduire ces emissions.
Nous pensons l'impact environnemental d'une certaine façon: la connection entre nos habitudes de consommation et l'impact environnemental est presque direct.
Nous nous disons tous cela: si nous voulons faire chuter les emissions de CO<sub>2</sub> nous devons consommer moins.
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<p>
Cela fait sense dans le cas des trajets en voiture ou de la viande, mais cela ne tiens pas dans le cas des réseaux numériques.
Parce que, pour que l'information puisse transitier sur le réseau, la majorité des équipements doivent rêster allumés en permanence, toujours disponibles.
Cette consommation éléctrique est fixe, cela consomme la même quanité d'énergie quelque soit la quantité d'information qui passe dans les tuyaux virtuels.
Quand vous utilisez un calculateur pour estimer l'impact du streaming, d'envoyer ou de stocker quelque chose. L'estimateur tente de calculer la part de l'energie du réseau qui sera utilisée pour acomplir cette action.
Mais cela ne veux pas dire que couper Netflix reduira d'autant la consommation energetique ou environnemental du réseau.
Les machines ud réseau resteront allumées, le datacenter où est stockée la vidéo consommera toujours la même quantité d'éléctricité.
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<p><sup>1</sup> En voici quelques uns si vous ètes curieux·ses d'essayer: <a href="https://ecotree.green/en/calculate-digital-co2">ecotree.green/en/
calculate-digital-co2</a>; <a href="https://thenetworkedcondition.com/">thenetworkedcondition.com</a>; <a href="https://www.websitecarbon.com/">www.websitecarbon.com</a>.</p>
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